Face à l’hiver néolibéral, préparons les printemps…
Le 25 novembre, le collège des Bernardins accueillera dans son cycle « Questions de médecine » une conférence dont le titre, Quels moyens pour quelle psychiatrie ? est presque mot pour mot celui du Printemps de la psychiatrie pour la Manifestation du 14 novembre : Il faut des moyens pour la psy ! Mais pour quoi faire ?. Ce lundi soir, les réponses seront apportées côté psychiatres par deux communicants du gouvernement : Martine Wonner, députée LREM – et auteure de mission flash et rapport parlementaire sur la psychiatrie, et Franck Bellivier, délégué ministériel issu de FondaMental. Ils auront à leurs côtés, Claude Finkelstein, présidente de la FNAPSY. Quelques jours plus tard, le vendredi 29 novembre, c’est avec l’ARS Île de France que Franck Bellivier poursuivra le plan de com d’ En marche par la « journée d’échange sur la feuille de route santé mentale et psychiatrie ».
Au prétexte d’une meilleure « organisation » – et sans moyens réels – ils préconisent que les services soient considérés et financés comme des entreprises concurrentielles de production de soins. Le cœur de ce projet, c’est la privatisation du marché de la santé.
Comment sans moyens humains supplémentaires le gouvernement entend-il diminuer les recours à la contrainte et lutter contre les conditions d’accueil indignes et les atteintes aux droits des patients ? Derrière les fausses promesses d’un «virage inclusif» ou de nouvelles stratégies (surtout numériques) pour la « prévention et la réhabilitation psycho-sociale », de quelles pratiques psychiatriques font-ils la promotion ? Quelle valeur peut accorder une psychiatrie exclusivement bio-médicale incarnée par FondaMental à la parole et à l’expérience des patients?
Face à l’entreprise de destruction de la psychiatrie publique menée par le gouvernement, le Printemps de la Psychiatrie tiendra son Assemblée Générale Nationale au théâtre de Gennevilliers le samedi 30 novembre 2019. Nous appelons à participer à ces échanges, débats et décisions d’actions, pour un réel accueil de la souffrance psychique et de la folie, à l’hôpital et en ambulatoire, dans le médico-social et la société dans son ensemble.
Nous voulons déterminer les moyens nécessaires pour une psychiatrie et une pédopsychiatrie ouvertes et citoyennes, considérant les patient.e.s dans leur singularité.