ci-dessous l’article de Pierre Delion « Au marché de Brive la Gaillarde, le new management se dévoile » , à paraître dans la revue Pratiques.
à lire sur le même sujet : l’article publié par le Fil conducteur psy et celui de Mathieu Bellahsen sur son blog de Mediapart.
Non ce n’est pas une « fake news », mais une invraisemblable et scandaleuse réalité. En pleine vague de Covid-19, alors que les services hospitaliers sont au bord de la rupture et que les personnels n’en peuvent plus, la direction du Centre hospitalier de Brive (Corrèze) a envoyé dans les services de l’établissement des acteurs jouer pendant dix jours les faux malades, pour tester la « qualité de l’accueil ». (extrait)
Printemps de la psychiatrie 
Un point d’importance n’est pas suffisamment souligné selon moi dans l’article. Étant moi-même ancien soignant (ISP) en psychiatrie et ex secrétaire de CHSCT je peux affirmer sans grand risque de me tromper que les médicaux et para-médicaux ne se font pas beaucoup d’illusions sur la capacité ou la volonté des directions de comprendre et soutenir le soin. La plupart du temps on essaie de composer avec et faire comme on peut malgré les choix et décisions imposés pour raisons essentiellement budgétaires. Mais il me semble avoir lu ici que les médecins chefs de pôle et de service étaient « au courant » et la question se pose pour les cadres sups (et de proximité…) Il y a là une attaque irrémédiable du lien groupal soignant et de la possibilité même du soin qui implique de pouvoir travailler collectivement en confiance sur la base de valeurs et idéologies soignantes suffisamment partagées. Savoir que ceux qui impulsent (sont censés impulser) ce lien, ce moteur soignant, sont également ceux qui pratiquent ou cautionnent la trahison c’est détruire la condition m^me du collectif soignant (si tant est qu’on croit encore au soin psychique et relationnel évidemment.) En tout cas cette complicité médicale est nauséabonde… Les directions… au moins on s’y attend.
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